Couvent de la Visitation Sainte-Marie de Fourvière, jardins
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localisation
Bibliothèque municipale de Lyon / P0929 023 00005
technique
1 photographie numérique : couleur
historique
L'ordre de la Visitation est crée en 1610 à Annecy par l'évêque de Genève François de Sales. Contrairement aux autres congrégations religieuses féminines, cet ordre est destiné à accueillir toutes les femmes sans distinctions d'âge, de condition sociale ou de santé et est basé sur un principe d'ouverture, les soeurs n'étant pas destinées à vivre cloîtrées, mais au contraire à aller au contact du monde extérieur. Très rapidement l'ordre suscite beaucoup d'engouement. En 1641, on recense 87 couvents. Les revenus de l'ordre proviennent de dons et dots et des pensionnaires. Lyon ouvre son propre couvent en 1615, le premier en France. Mais le cardinal archevêque de Lyon Denis-Simon de Marquemont s'oppose au principe même de l'ordre, c'est-à-dire l'ouverture des soeurs vers l'extérieur. Il fera modifier les règles de l'ordre et obtient que les soeurs restent cloîtrées. A Lyon, le premier couvent qui voit le jour est installé à Bellecour. Mais les vocations qui se multiplies, et le couvent devient trop petit, et en 1632 un autre établissement s'ouvre sur le site de l'Antiquaille à Fourvière. En 1640, un troisième est crée sur le site des Subsistances : le couvent Sainte-Marie-des-Chaînes. Sous la révolution, l'ordre est interdit et les trois monastères ferment. Rétablit en 1805 par Napoléon 1er, les soeurs reviennent à Lyon et s'installent en 1839 à la Croix-Rousse. En 1853, les travaux commencent sur le site de Fourvière, et c'est l'architecte Pierre-Marie Bossan qui se charge d'en dessiner les plans, qui doivent absolument respecter le modèle imposé par le Coutumier de l'ordre rédigé en 1624 : la construction doit être parfaitement symétrique afin de traduire l'équilibre et la plénitude de l'ordre. Mais au fil du temps, et souvent suite aux réquisitions successives du couvent pendant les conflits, les fonds viennent à manquer et les soeurs devront partir pour s'installer à Vaugneray dans un couvent plus modeste. En 1965, les bâtiments et terrains sont rachetés par la ville de Lyon. Et en 1978, les Hospices Civils de Lyon rachètent le couvent pour y installer ses archives, mais la ville reste propriétaire des jardins devenus publics. Aujourd'hui, le couvent de la Visitation est transformé en hôtel, le "Fourvière hôtel".
